Vous avez des doutes à propos d’une revue ? Voici des éléments prioritaires et décisifs à prendre en compte :
Indicateurs d'une revue vraisemblablement fiable et/ou de qualité :
P La revue est indexée dans une des bases de données ou répertoires reconnus, comme : Web of Science, Compendex, Inspec, Medline/PubMed, DOAJ, ou COPE.
P La revue est éditée par un éditeur reconnu ou une grande association professionnelle, comme : Elsevier, Springer Nature, Taylor & Francis, Wiley, IEEE, ACS, IOP, etc.
P Vous ou vos collègues connaissez bien la revue (ou des membres de son bureau éditorial).
Si un ou plusieurs de ces critères sont validés, l'éditeur ou la revue concernée est probablement fiable.
Indicateurs d'une revue vraisemblablement non fiable et/ou de faible qualité :
O La publication est garantie.
O La revue publie sur des sujets qui ne correspondent pas au nom ou à la description de la revue.
O Le site web de la revue est de faible qualité : il contient des liens brisés, des fautes d’orthographe, des publicités intrusives, sa mise en page semble peu professionnelle, des informations factuelles sont difficiles à trouver (nom et coordonnées de l'éditeur et des membres du comité éditorial, volumes précédents, etc.), les adresses courriel semblent peu professionnelles, etc.
Si un ou plusieurs de ces critères sont validés, l'éditeur ou la revue concernée est probablement non fiable ou de faible qualité.
Si les éléments dont vous disposez ne sont pas aussi simples et tranchés, utilisez la grille de critères ci-contre pour une analyse plus détaillée, et/ou n'hésitez pas à contacter la bibliothèque. |
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Qu’est-ce qu’une revue « prédatrice » ?
Les éditeurs prédateurs (qui publient des revues prédatrices) sont des entreprises frauduleuses qui profitent du modèle de publication en libre accès doré (où les auteurs paient pour publier un article en libre accès immédiat). En échange du paiement de frais de publications, ces éditeurs publient pratiquement toute soumission, mais sans prestation de services éditoriaux : aucune ou faible évaluation par les pairs, aucun ou faible travail de mise en page, aucun signalement dans les bases de données habituelles, aucune assurance d’archivage pérenne, etc.
Dans la réalité la distinction entre revues prédatrices, revues de faible qualité et revues de qualité peut être difficile. Il est utile d’imaginer l’ensemble des revues sur un spectre avec à une extrémité les revues prédatrices et à l’autre les revues de haute qualité (voir « Lutter contre les revues et conférences académiques prédatrices », p. 8).
Spectre de comportements prédateurs pour les revues :
Ce schéma est la propriété de InterAcademy Partnership (IAP), sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International
Pour une liste de critères plus exhaustive
La liste de critères présentée ci-haut devrait être suffisante pour évaluer la majorité des revues, mais il existe des listes plus complètes et nuancées. Voir notamment :
Publier dans une revue prédatrice peut nuire à votre réputation académique
« Une publication provenant d’une revue prédatrice peut être perçue automatiquement comme étant sans valeur scientifique, ou de valeur moindre, seulement en raison de sa voie de publication. Il est parfois présumé qu’une personne qui a publié dans une revue prédatrice l’a fait en toute connaissance de cause parce que ses travaux ne possédaient pas la qualité suffisante exigée par les revues savantes de qualité » (FRQ)